
L'eau est un élément essentiel. Au vu des étés secs et chauds de ces dernières années, nous prenons plus que jamais conscience de l’urgence de préserver ce bien précieux. Dans le cadre de notre plan d'action de développement durable 'This is Forward', nous œuvrons avec Natuurpunt en faveur de deux grands projets de restauration des milieux humides. Pour souligner une fois de plus l'importance de l'eau, Natuurpunt organisait récemment un colloque sur la question. Les orateurs étaient tous des sommités dans les différents domaines de la gestion de l'eau. Nous sommes allés écouter ce qu'ils avaient à dire. Voici ce qu'il faut en retenir.
Wim Sauwens de Natuurpunt souligne l'importance de l'eau et des espaces naturels qu'elle sillonne. « Natuurpunt rassemble à elle seule plus de 400 réserves naturelles, souvent situées dans des plaines alluviales. D'une part, l'eau est un élément essentiel dans la nature. Les poissons et les amphibiens en ont besoin pour vivre et se reproduire. L’eau est aussi indispensable à l’infiniment petit, par exemple les desmidiales et les cladocères ou puces d'eau. D'autre part, ces écosystèmes aquatiques sont également vitaux pour l'homme.
L'urbanisation de la Flandre a entraîné la disparition des processus naturels qui concourent au maintien de ces zones. Une gestion de projet ciblée réinstaure ce processus et c'est là qu’intervient la Coca‑Cola Foundation.
« L’eau est le principal ingrédient de nos produits, explique Therese Noorlander, Sustainability Director Europa chez The Coca Cola Company. L’eau est un intrant dans nos procédés de production pour refroidir, laver et rincer. Elle est aussi indispensable pour cultiver les ingrédients naturels de nos boissons. Nous mettons donc tout en œuvre pour réduire sa consommation dans notre chaîne de valeur et restaurer l'équilibre en restituant l’eau au milieu. »
L’eau constitue donc l'un des piliers de notre plan d'action pour le développement durable « This Is Forward ». Nous y avons circonscrit trois grands objectifs que nous comptons bien réaliser à l’horizon 2025.
--> En 2018, il fallait 1,55 litre d'eau pour embouteiller 1 litre de produit, contre 1,76 litre en 2010, soit 12 % de moins.
--> En 2018, nous avons consommé 11,83 % d'eau en moins sur nos sites de production belges par rapport à 2010.
--> En 2005, il fallait encore 4,53 litres d'eau pour mettre en bouteille 1 litre de Chaudfontaine. En 2018, il n’en fallait plus que 1,45 litre.
--> En 2018, nous avons restitué 80 200 000 litres d'eau à la nature grâce à deux projets hydriques menés en partenariat avec Natuurpunt.
Nous réduisons notre consommation d'eau, mais nous la restituons aussi à la nature. En 2014, Coca‑Cola a entamé un partenariat avec Natuurpunt en vue de réhabiliter les dunes continentales du Stappersven, dans la réserve naturelle de Kalmthoutse Heide. Plusieurs mesures sont destinées à faciliter l'infiltration de l'eau dans le sol et sa résurgence en surface. Ce phénomène est essentiel à la restauration d’une tourbière et de sa végétation spécifique. »
Therese Noorlander : « En 2017, nous avons lancé un second projet, Vallée du Démer. L’idée est de faire remonter le niveau de la nappe phréatique pour reconstituer les réserves d'eau potable. Nous sommes aussi occupés à restaurer la zone historico-culturelle des prairies humides et à aménager un sentier pédestre destiné à rendre la zone plus accessible.
En 2020, nous aurons restitué 388 millions de litres d'eau à la nature dans le cadre de ces deux projets. C’est près de la moitié du volume vendu en Belgique (826 millions de litres en 2016). À l’horizon 2025, notre intention est de restituer à la nature 100 % de l’eau que nous consommons dans les régions en pénurie d’eau. »
Au cours de sa carrière politique, Cathy Berx, gouverneure de la province d'Anvers, a subi à plusieurs reprises les répercussions de la pénurie d'eau. « Il y a quelques années, nous étions dans cette pièce, explique-t-elle en désignant le centre d’interprétation de Kalmthoutse Heide, quand un peu plus loin, le feu s’est déclaré dans une partie de la réserve naturelle. C'est ici que nous avions mis en place le centre de crise pour faire face à la catastrophe. »
Le colloque sur l'eau s'est clôturé au cœur de la lande de Kalmthout. L’occasion de se rendre compte de visu des initiatives engagées. Les chantiers Natuurpunt permettront de restaurer les milieux naturels et de remonter le niveau de la nappe phréatique. Une zone tampon indispensable en cas de sécheresse, pour l'homme comme pour la nature. Nous laissons le dernier mot à Cathy Berx : « Nous devons unir nos forces. Pouvoirs publics, parties prenantes, entreprises, partenaires et particuliers. »