Une bouteille Coca‑Cola fabriquée à partir de matières premières renouvelables
Le plastique PET sans matières fossiles est un pas de plus vers un avenir neutre en CO2.
2020, 2030, 2040… Aujourd’hui, on entend ces dates partout dans les médias, mais pour être honnête, elles semblent parfois bien lointaines. Tout le monde sait qu'il est grand temps d’agir dès que possible, et nombreux sont ceux à dire : « Pourquoi attendre ? Qu'est-ce que l’on peut déjà faire ici et maintenant ? ».
Tout progrès commence avec un premier pas, et c’est ce dont il est question aujourd’hui. En réalité, c'est même le troisième déjà, car dès 2009, nous avons lancé la première PlantBottle™, fabriquée à 30 % de matières végétales. Puis a suivi en 2015 le prototype de bouteille fabriqué à 100 % de sources d’origine végétale. Aujourd’hui, cette nouvelle bouteille constitue donc une troisième grande étape : avec deux partenaires, Coca‑Cola a développé un nouveau procédé de production de PET qui ne nécessite plus de matières fossiles.
Les substances nécessaires peuvent être produites à 100 % de presque n'importe quelle matière végétale, notamment à partir des déchets de l'industrie de transformation du bois. Une innovation réalisable à grande échelle dont la première bioraffinerie est en cours de construction en Allemagne, à Leuna, en Saxe-Anhalt. Mais, procédons étape par étape.
Commençons par une brève incursion dans l’univers de la chimie:
Le PET, tel que nous le connaissons dans les bouteilles de boissons et dans d'innombrables autres emballages et marchandises, se compose de deux molécules : 30% de monoéthylène glycol (MEG) et 70% d'acide téréphtalique (PTA). En 1941, deux chimistes britanniques ont réussi à produire pour la première fois du polyéthylène téréphtalate (PET) à partir de ce matériau. À l'origine, cette invention était destinée à la production de textiles, mais elle a déclenché une véritable révolution industrielle. Le matériau s'est avéré si léger et polyvalent, qu'aujourd'hui il est présent dans nombre de situations du quotidien, avec les conséquences que l'on connaît. En effet, en l’absence de systèmes de recyclage appropriés, le PET finit malheureusement dans l’environnement et dans les océans, tout autour du globe. Et, en plus de la pollution que ces déchets génèrent, sa production nécessite encore beaucoup de combustibles fossiles et libère donc du CO2.
La PlantBottle™ originale, que Coca‑Cola a présentée en 2009, contient environ un tiers de matériaux fabriqués à partir de canne à sucre et de maïs. Les deux autres tiers proviennent de matières fossiles. Et, pour opérer le changement, Coca‑Cola avait permis à d’autres entreprises d’utiliser la technologie PET d'origine végétale pour leurs produits, tels que le ketchup Heinz ou l'intérieur des voitures hybrides Ford Fusion.
Mais, les matières premières de la nouvelle bouteille que Coca‑Cola présente aujourd'hui ne sont pas seulement d'origine végétale, elles sont également flexibles. Cela signifie que plusieurs types de sources renouvelables peuvent être utilisés. UPM, le premier titulaire de licence de cette technologie, construit actuellement une bioraffinerie à Leuna qui produira, entre autres, du bio-monoéthylène glycol (bMEG) obtenu à partir de déchets de bois provenant de scieries et d'autres flux de la filière bois. Le bMEG obtenu pourra ensuite être transformé en PET de qualité alimentaire et recyclable.
« En Europe et au Japon, Coca‑Cola et ses partenaires embouteilleurs ont pour objectif de ne plus utiliser de PET d'origine fossile dès 2030. »
Cette innovation contribue à notre feuille de route d'un monde sans déchets, et en particulier à notre objectif de réduire de trois millions de tonnes notre utilisation de PET vierge à base de pétrole brut d'ici 2025. Dans certaines parties du monde, comme l'Europe et le Japon, Coca‑Cola et ses partenaires embouteilleurs prévoient déjà d'arrêter complètement l'utilisation du PET d'origine fossile d'ici 2030. Dans ces pays, la bouteille du futur pourrait être composée en majorité de PET - de 70 à 80 % - provenant de sources recyclées mécaniquement, et de 20 à 30 % de sources végétales.
Mais en toute transparence, il n'y a pas encore de date précise à laquelle la première bouteille fabriquée à 100 % de matériaux végétaux sera effectivement dans les rayons. Les innovations d'une telle ampleur prennent du temps pour optimiser tous les processus et les chaînes d'approvisionnement, surtout lorsqu'il s'agit des volumes requis par la grande distribution. Mais nous en sommes convaincus : il s'agit là d'une étape importante sur le chemin de la neutralité carbone.